Il y a une chose qui n’est pas intuitive et qui peut demander de l’attention auprès des utilisateurs initiés, c’est les partitions sous Linux.
Une histoire de partage
Un disque dur physique est souvent représenté comme une unique entité sous Windows, mais en réalité on peut le subdiviser en plusieurs morceaux de disques durs « virtuels ».
Un exemple pratique de séparation de disque dur est lorsqu’on veut d’un côté le système, et de l’autre les fichiers. Si jamais le système est corrompu ou bien si on veut le remplacer il suffit d’effacer la partition (i.e. le morceau) du disque dur qui correspond, les autres étant conservées (dont nos données utilisateur telles que les images/vidéos/téléchargements).
Vous serez probablement confronté à ce choix dans les options avancés lors de l’installation d’une distribution Linux. Le cas particulier avec Linux c’est qu’il faut rajouter le swap et prendre en compte que toutes ces partitions vont être « cachées » par de simples dossiers.
Le bon partitionnement
À chaque partition on peut associer un point de montage (/, /boot, /home, etc …) qui correspondra au dossier Linux « stocké » dans ce disque dur.
Je vais présenter ici les partitionnements que je trouve les plus adaptés aux disques durs classiques (à plateaux, et non les SSD).
Pour les disque durs secondaires qui ne contiennent pas de système d’exploitation je conseille d’utiliser le système de fichier Linux EXT4 (à moins que vous n’ayez besoin d’un accès avec Windows auquel cas ce sera du NTFS). Une grosse partition est en général suffisante vu que le disque dur servira princpalement à du stockage. Par pur soucis de sûreté vous pouvez le diviser en 2 partitions égales en EXT4 si le disque dur dépasse 1 To de taille totale.
Pour le disque dur principal contenant le système d’exploitation je conseille de créer plusieurs partitions à la suite et dans l’ordre (des adresses les plus basses vers les plus hautes ou encore du centre du plateau vers l’extérieur).
Tout d’abord la première partition qui sera la plus rapide et aussi la plus petite fera 200 Mo et contiendra /boot afin de pouvoir démarrer correctement l’OS. Elle sera du type EFI ou Amorçage BIOS classique suivant ce que supporte votre carte mère, à vous de choisir.
Puis la deuxième partition qui restera relativement rapide sera consacrée au swap Linux et sera donc du type SWAP. Cette partition servira principalement à combler le manque de mémoire vive, si il survient lors du fonctionnement de la machine, en utilisant de l’espace sur la disque dur. Sa taille dépend donc entièrement de votre quantité de mémoire vive et de votre usage de l’ordinateur. Pour une RAM > 8 Go je trouves qu’il n’est pas nécessaire de faire de SWAP si vous ne consommez pas à l’excès cette RAM physique (95 % de la population sont dans ce cas). Pour une RAM comprise entre 4 Go et 8 Go je conseille quand même un SWAP léger mais qui peut être réellement nécessaire allant de 512 Mo (ou moins) pour une RAM de 8 Go, jusqu’à 2 Go pour une RAM de 4 Go. Avec une RAM inférieure à 4 Go il faudra penser à utiliser une distribution Linux très légère et éviter les usages excessifs. Un swap de 2 à 3 Go sera bénéfique (inutile de mettre bien plus, votre PC deviendrait beaucoup trop lent).
Pour la troisième partition (la plus importante), ce sera la distribution Linux qui sera présente. Format de fichiers EXT4 et point de montage racine / . Une taille entre 50 et 100 Go est conseillée. Si vous pensez installer beaucoup de logiciels il faudra peut-être plus. Cependant les jeux sont souvent installés dans le /home donc ce ne sera pas forcément nécessaire.
Pour la dernière partition, ce sera /home qui contiendra vos fichiers personnels. C’est la partition normalement la plus grosse de tout le disque dur (elle prendra tout l’espace libre restant). Toujours formatée en EXT4, elle sera sur la partie la plus lente du disque (mais vous ne remarquerez pas de différences) et vous pourrez y stocker les gros fichiers sans soucis.
Une fois tout organiser, vous devriez avoir un système assez réactif (toujours dépendant de l’état de votre disque dur). J’ai effectuer ce type de formatage avec un disque dur 1 To puis j’ai installé ZorinOS 12 et le système est bien réactifs (plus que le Windows 10 précédemment installé).
Les logiciels
Il existe des tas de logiciels pour le partitionnement, notamment Gparted, ou les logiciels intégrés avec Gnome ou KDE. Gparted reste la référence dans ce domaine et il n’est pas rare de l’utiliser avec un LiveCD pour réparer une partition Windows. Cela a été m’a première utilisation de Linux.
N’hésitez pas à laisser un commentaire pour m’expliquer si cela vous convient ou si vous avez une meilleure organisation.